Au IIIème siècle de notre ère, alors que les deux fils de l’empereur Septime Sévère s’apprêtent à s’affronter dans une lutte à mort pour le pouvoir, une jeune Romaine, fiancée au fils d’un marchand qu’elle ne connaît pas, débarque en Armorique, à la pointe de l’empire, pour relever la fortune de sa famille. La villa qu’elle vient gouverner, c’est Mane Vechen, dont on peut encore contempler les ruines aujourd’hui. Elle n’aura de cesse d’y apporter des améliorations, trouvant dans cette fonction d’architecte une raison de vivre. Finalement lassée, elle rejoint la cour des trois césars en partance pour la « grande » Bretagne, où les Calédoniens ont franchi le mur d’Hadrien. Mais la dissension règne parmi les Romains, qui finissent par rentrer régler leurs comptes à Rome. Dans l’intervalle, la jeune héroïne aura découvert l’amour, à travers une relation fusionnelle dont le destin semble scellé à celui de l’empire. Dans ce roman magistral, André Daviaud brosse un tableau très vivant des mœurs romaines et nous invite à méditer sur l’affrontement entre civilisation et barbarie, l’une et l’autre n’étant pas forcément celle que l’on croit, et sur l’universelle fascination de l’art, qu’il soit celui des bâtisseurs de tous genres, ou celui des poètes, tels qu’Ossian ou Catulle.
Découvrez ici un entretien réalisé avec André Daviaud à l’occasion de la sortie de Mane Vechen.
L’auteur : André Daviaud est né à La Rochelle le 30 mars 1953. Auteur d’un premier roman remarqué (La Terre à personne, L’Escarbille, 2005), puis d’Un sourire solaire (Les Perséides, 2008), qui retrace la vie du poète René-Guy Cadou, il est enseignant à Sainte-Anne d’Auray. Il a aussi publié plusieurs recueils de poèmes.
Décembre 2010, 21 x 13 cm, 256 pages, 18 €