Editions Les Perséides

Galicien

Miguel Barnet
Galicien
Traduit de l’espagnol (Cuba)
par Françoise Léziart

Galicien aborde une question centrale dans toute l’œuvre de Miguel Barnet : celle de l’identité cubaine. Dans ce roman de l’exil, qui a pour toile de fond l’émigration des paysans espagnols de la côte Cantabrique vers les Tropiques dans les premières décennies du XXe siècle, Manuel Ruiz, « témoin » et personnage central du livre, ne résiste pas à l’attraction que représente la ville de La Havane à cette époque pour nombre de Galiciens en quête d’une vie meilleure. Le soleil, la vie facile, les fortunes a cumulées par les Indianos, autant de clichés renvoyant l’image d’une réussite sociale fantasmée, éloignée des réalités auxquelles ils seront confrontés. Dans une Cuba en proie à la domination étatsunienne dans bien des domaines, Manuel Ruiz est tour à tour docker, vendeur de rue, marchand de charbon, conducteur de tramway et menuisier… Il finit par revenir dans son village natal d’Arnosa, en Galice, où la vie n’a guère évolué. Il y retrouve sa famille puis s’engage dans les troupes républicaines durant la Guerre civile espagnole (1936-1939), avant d’être à nouveau contraint de quitter l’Espagne à la fin des combats, comme bon nombre de ses compatriotes, pour se retrouver au camp d’Argelès-sur-Mer, où les réfugiés vivent dans des conditions très précaires. Manuel Ruiz incarne l’immigrant galicien qui a traversé l’Atlantique « en voyageant léger », comme l’écrivait Antonio Machado, pour se construire une nouvelle vie en Amérique. « Dans cette histoire, explique l’auteur en préambule, Manuel Ruiz pourrait s’appeler Antonio, Fabián, José, mais il est surtout Manuel Ruiz le Galicien. »

Miguel Barnet Lanza est né à La Havane en 1940. En 1960, il devient l’élève du sociologue Fernando Ortiz et se spécialise dans l’étude des religions afro-cubaines. Il a publié de nombreux ouvrages de témoignage, parmi lesquels Esclave à Cuba. Biographie d’un « cimarron », du colonialisme à l’Indépendance, traduit et paru en français aux éditions Gallimard en 1966.

ISBN : 978-2-37125-035-2
Novembre 2020, 19 x 13 cm, 270 pages, 15 € (+ 3 Euros de participation aux frais de port)

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